Novembre 2024 : Nos coups de cœur !
Découvrez une sélection de nos pièces « coups de cœur » présentées actuellement par trois galeries : la galerie bruxelloise Gregg Baker Asian Art, la londonienne Sue Ollemans et la galerie parisienne Bertrand de Lavergne.
GREGG BAKER ASIAN ART
Bruxelles
Gregg Baker Asian Art, fondée à Londres en 1985, aujourd'hui située à Bruxelles, est spécialisée dans l'art japonais. Sa mission principale consiste à promouvoir la beauté et la diversité de l'art japonais en se concentrant notamment sur les paravents japonais des périodes anciennes, les premières sculptures bouddhiques ainsi que les œuvres d'art classiques.
Forte de plus de 35 ans d'expérience dans le domaine de l'art japonais traditionnel, la galerie expose également des œuvres de l'après-guerre, présentant peintures abstraites, sculptures et calligraphies réalisées par les principaux artistes japonais du milieu du XXe siècle. Il s'agit d'un domaine important de l'art japonais qui est actuellement redécouvert par les amateurs d'art du monde entier.
Dans le but de contribuer à la transmission du savoir sur l'art japonais, Gregg Baker a donné des conférences aux étudiants du British Museum, du Victoria and Albert Museum, de la SOAS (Université de Londres), du Sotheby's Institute of Art et de Christie's Education, partageant ainsi sa passion pour cette forme d'art emblématique avec un public de plus en plus large.
STATUE EN BOIS REPRESENTANT DAINICHI-NYORAI
(MAHAVAIROCANA)
Japon, 10e /11e siècle
Période Heian
H. 67,5cm x L. 49,5cm x P. 34cm
Statue en bois représentant Dainichi-Nyorai (Mahāvairocana) vêtu de robes fluides et assis en kekka-fusa (position du lotus), les mains en chiken-in mudra (geste de la connaissance) et les cheveux coiffés en un grand nœud central au-dessus de la couronne. Les bras et les poignets sont ornés de bracelets sculptés et la poitrine est surmontée d'un munakazari (ornement pectoral) en métal doré serti de perles semi-précieuses. Deux caractères indéchiffrables inscrits à l'encre sont placés à l'intérieur de la statue.
Dainichi-Nyorai (Mahāvairocana)
Dainichi (Grand Soleil) est la divinité centrale et suprême du panthéon du bouddhisme ésotérique. Son origine est liée à un culte ancien du soleil, ainsi que du dieu zoroastrien de la lumière, Ahura Mazda. Dans la littérature brahmanique, l'appellation Vairocana (Bouddha primordial ou suprême) apparaît comme le nom d'un roi légendaire, et du roi de l'Ashura. Dans le bouddhisme ésotérique, il prend la place de Shaka (le Bouddha historique) en tant qu’exégète des enseignements bouddhistes. Il devient alors la figure centrale de ce panthéon, représenté par le Taizokai Mandara (Mandala du monde de l'utérus) et le Kongokai Mandara (Mandala du monde du diamant). Au Japon, Dainichi figure également parmi les Jusanbutsu (treize bouddhas), présidant la commémoration organisée à l'occasion du 12e anniversaire de la mort d'une personne.
Dainichi diffère iconographiquement des autres bouddhas en ce qu'il est représenté sous la forme d'un Bosatsu, assis, vêtu d'une robe de soie, d'accessoires tels que des manchettes et des bracelets, et portant de longues mèches de cheveux. Il est également coiffé d’une Gochi Houkan (couronne ornée de cinq sagesses), qui symbolise son identité avec les Gobutsu (Cinq Bouddha) et les Gochi Nyorai (les cinq sagesses) qui leur sont attribués.
Dainichi peut être identifié par ses mûdras distinctifs : dans le Taizokai Mandara, il forme le hokkai jouin (sceau de concentration du royaume du Dharma), les deux mains posées sur ses genoux, la droite sur la gauche, les paumes vers le haut et les pouces se touchant. Dans le Kongokai Mandara en revanche, il forme le chiken-in (geste de la connaissance),
la main droite serrée posée sur l'index étendu de la main gauche également serrée.
En savoir plus : Gregg Baker Asian Art
SUE OLLEMANS
Londres
Sue Ollemans est spécialisée dans les bijoux et parures d'Asie (Chine, Vietnam, Indonésie, Birmanie, Cambodge, Thaïlande) couvrant une période allant du 2ème siècle avant notre ère jusqu'au 19ème siècle de notre ère.
Les bijoux donnent un aperçu du statut, de la richesse et des traditions de la communauté pour laquelle ils ont été conçus. En tant que matériau d’une grande valeur en Chine médiévale, les ornements en or constituaient l’appendice du costume des membres de la cour impériale, de la noblesse et de la bourgeoisie. Ce fut particulièrement le cas du temps de la dynastie Ming (1368-1644), durant laquelle les parures en or étaient étroitement associés à l'idéal de beauté féminine. A cette époque, l'orfèvrerie d’or a atteint un haut niveau de raffinement technique.
L'une des premières mesures prises par les empereurs Ming lors de leur accession au pouvoir fut de restaurer les coutumes et le style vestimentaire des époques Tang (618- 907) et Song (960-1279), considérées comme les parangons de la tradition chinoise. Les bijoux étaient soumis aux lois somptuaires détaillant ce qu'il convenait de porter en fonction de son statut social. Le choix des motifs revêt une grande importance à l'époque Ming. Chacun véhiculait un message talismanique de chance, de richesse, de bonheur, de santé ou de longévité. La double gourde ou calebasse représente l'abondance et une descendance prospère, la fertilité et un statut social élevé.
PAIRE DE BOUCLES D'OREILLES EN FORME DE DOUBLE GOURDE (ERHUAN)
Dynastie chinoise Ming 16/17e siècle
Longueur : 5 cm environ
Ces boucles d'oreilles en forme de double gourde creuse sont surmontées de calices à feuilles de lotus, et de fleurs. Le crochet des boucles en forme de S, prenant la forme de pédoncule de la courge, permet de contrebalancer le poids de l’ensemble.
Ce type de boucle d'oreille est apparu pour la première fois au cours de la période Yuan et est devenu la forme la plus populaire au cours de la période Ming. Yang Zhishui indique dans Zhongguo Gudai Jinyin Shoushi (Beijing : Gugong, 2014) que les boucles d'oreilles en forme de gourde sont un modèle très répandu sous la dynastie Ming. Ce modèle a été développé à partir du prototype de la dynastie Yuan (vol1 pp 601-609). Similaire à la paire de boucles d'oreilles en or en forme de gourde trouvée dans la tombe de Xu Fu à Nanjing. Jiangsu. Des exemples de formes similaires sont présentés dans Adornment for the Body and Soul, Ancient Chinese Ornaments from the Mengdiexuan Collection, Emma C.Bunker et. al. (Hong Kong, The University of Hong Kong Museum Society, 1999), pp. 282- 283, pl. 124 & 125. Une paire de boucles d'oreille similaire en or et de forme de double gourde se trouve de la collection Carl Kempe, vendue chez Sotheby's, Hong Kong, le 11 avril 2008, lot 2324.
En savoir plus : Sue Ollemans
GALERIE BERTRAND DE LAVERGNE
Paris
La Galerie Bertrand de Lavergne présente un bel ensemble de porcelaines chinoises d’exportation du XVIème au XVIIIème siècle et s’affirme comme une des seules galeries françaises spécialisées en tabatières chinoises de la période Qing. Son directeur, Bertrand de Lavergne est expert au sein de la Chambre Nationale des Experts Spécialisés, membre du Syndicat National des Antiquaires, de la Belgian Royal Chamber of Art Dealers, de la Compagnie Nationale des Experts et fondateur et secrétaire général de l’Association des Spécialistes de la Céramique de Collection. Il est également membre de l’International Chinese Snuff Bottle Society (Société Internationale de la Tabatière Chinoise), association américaine dont le siège se trouve à Baltimore.
La galerie participe à la BRAFA (Bruxelles) depuis sa création il y a une vingtaine d'années ainsi qu’au Parcours de la Céramique à Paris et a pris part au Salon du Collectionneur et à la Biennale des Antiquaires au Grand Palais également à Paris.
COUPE "FAMILLE VERTE" EPOQUE KANGXI 1662/1722
Chine, époque Kangxi (1662-1722)
Diamètre : 27,5 cm.
Provenance: importante collection
privée, France.
Coupe godronnée en porcelaine de la « famille verte » ornée d’une scène de roman constituée de quatre personnages au centre, et sur l'aile, de paysages dans des réserves espacées de différentes branches fleuries (pivoine, lotus, chrysanthème et prunus) et de symboles bouddhiques sur la bordure.