Les highlights du mois !
Ce mois de janvier est marqué par le lancement de la 70ème édition de la Brafa Art Fair. Nous vous présentons pour l’occasion une très belle sélection d’art moderne et contemporain asiatique représentée par la Galerie Hioco, la Galerie Jean-François Cazeau et la Galerie Taménaga.
Focus également sur l’art des Tang avec une rare sculpture en marbre présentée actuellement par la galerie Wang Shanshan.
GALERIE W. SHANSHAN 珊然軒
Fondée en 2020, la galerie W. Shanshan se concentre sur les œuvres d'art asiatiques rares, de la période néolithique au 10e siècle. Spécialisée dans les céramiques, les bronzes et les sculptures en pierre, la galerie organise régulièrement des expositions à Londres et à Paris d'œuvres d'art européennes et asiatiques. Wang Shanshan organise régulièrement des conférences publiques, des séances de manipulation d'objets et d'autres événements culturels.
La fondatrice de la galerie, Dr. Shanshan Wang, est née et a grandi au cœur de la ville culturelle de Pékin. Elle a passé les deux dernières décennies à vivre en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Titulaire d'un doctorat en chimie, Shanshan continue d'explorer la caractéristique commune à la science et à l'art : la créativité. Au fil des ans, elle a passé énormément de temps à voyager dans le monde entier et à visiter les principaux musées et sites archéologiques. Ses 25 ans de pratique de la vente d'antiquités aux côtés d'un marchand expérimenté l'ont dotée d'une connaissance et d'une expertise uniques dans le repérage d'œuvres d'art ancienne.

GARDIEN BOUDDHISTE EN MARBRE
Dynastie Tang (618 - 907 ap J-C)
Hauteur : 34,5 cm
Provenance : Collection américaine.
Référence : Il n'existe aucun document public connu du même type. Cependant, une forme similaire peut être observée sur divers sites de grottes bouddhiques, tels que le temple de Fengxian à Longmen.
Cette rare sculpture de gardien en marbre de la dynastie Tang est généralement appelée 金剛力士 , provenant de la divinité bouddhiste indienne Vajrapani. Il s'agit d'un gardien qui se tient à côté des bouddhas et des bodhisattvas en tant que protecteur dans les sites rituels.
La sculpture en marbre a été réalisée selon une approche réaliste, en accord avec les figures funéraires en terre cuite produites à la même époque. Le gardien a une expression faciale courroucée et féroce pour éloigner les mauvais esprits. La poitrine exposée révèle des muscles thoraciques denses, et les pieds exagérément grands se tiennent fermement sur le rocher. L'absence de bras nous laisse imaginer qu'il tient des armes ou qu'il montre ses poings, démontrant ainsi sa puissance divine. La posture est hellénistique, le poids du personnage étant légèrement porté sur le côté gauche du corps. C'est pourquoi cette figure peut être appelée « Vénus chinoise » en raison de l'absence de ses bras. Ce type de sculpture ésotérique a évolué en Chine avec l'arrivée des croyances tantriques au VIIIe siècle, mais a subi de graves pertes en raison de la répression anti-bouddhiste de 840 à 846 de notre ère. On trouve d'autres exemples de ce gardien, appelé Nio, dans la statuaire populaire du Japon après l'ère Tang.
Plus d’informations :
Rare sculpture de gardien bouddhiste en marbre | Galerie W. Shanshan 珊然軒
LES ARTS D'ASIE SONT À LA BRAFA Art Fair !
du 26 janvier au 2 février 2025

La BRAFA s’apprête à dévoiler sa 70ᵉ édition, une édition anniversaire qui s’annonce comme un moment clé, célébrant sept décennies alliant qualité, excellence et éclectisme.
Du dimanche 26 janvier au dimanche 2 février 2025, la foire accueillera à Brussels Expo (Palais 3 et 4) 130 exposants venus de 16 pays, confirmant son rayonnement international. 16 nouvelles galeries intègreront également les différentes sections. Chaque année, la BRAFA cherche à offrir, dans une ambiance très conviviale, un panorama exceptionnel de l’histoire de l’art dans un décor élégant que de nombreux visiteurs sont impatients de découvrir.
Découvrez une très belle sélection d’art asiatique contemporain représentée par la galerie Hioco, la galerie Jean-François Cazeau et la galerie Taménaga.
CÉRAMIQUES JAPONAISES CONTEMPORAINES
Stand n°39, Galerie Hioco

Kaneta Masanao – Sans titre
Kaneta Masanao
né en 1953
Grès émaillé,
Vase en forme de rocher avec un corps multiplan, récipient évidé avec des glaçures Hagi et cendrée avec des gris, une coloration rose et de nombreux effets de cuisson
2018
H. 31 x 30 x 39,5 cm
Né en 1953, Kaneta Masanao est un des céramistes les plus reconnus de la scène contemporaine japonaise. Potier de huitième génération de la ville de Hagi, reconnue pour son savoir-faire traditionnel (le hagi-yaki est une forme de poterie dont les origines remontent au 17ème siècle), il utilise ces techniques ancestrales pour créer des formes céramiques contemporaines fonctionnelles et non fonctionnelles uniques. Il utilise également la technique du kurinuki, qui consiste à creuser une forme dans l’argile au lieu de la façonner au tour, ce qui lui permet de s’écarter audacieusement des anciennes traditions Hagi.
Son travail évoque une tension distincte entre la fonction et la forme, la technique et la tradition. Il a été exposé à d’innombrables reprises au niveau national et international. On note la rétrospective des 400 ans de Hagi au Suntory Museum, une grande exposition collective au Musée d’art céramique de la préfecture d’Ibaraki, ainsi que l’exposition au Nihon Dento Kogei Ten.
On le retrouve également dans de nombreuses collections muséales : le Musée national d’art moderne de Tokyo, le Musée de la préfecture de Yamaguchi, le Musée de la céramique moderne de Gifu, le Musée de Brooklyn, le Museum of Art de Philadelphie, le Musée d’art asiatique de San Francisco, ainsi que le Metropolitan Museum à New York.

BRAFA 2025 - Galerie Hioco © Emmanuel Crooÿ
ANDRÉ MASSON
Stand n°41, Galerie Jean-François-Cazeau

André Masson (Balagny-sur-Thérain 1896-1987 Paris)
Fête, 1956
Huile sur toile
90 x 81 cm
Signé en bas à gauche « André Masson »
Fête, André Masson, 1956 | Galerie Jean-Frabçois Cazeau
Confronté à l'éclatement de la guerre en Europe et au gouvernement de Vichy, André Masson s'enfuit aux États-Unis en 1940. Malgré les bouleversements de la guerre, les années 1940 et 1950 représentent une période prolifique dans l'œuvre de l'artiste, qui revient aux grands thèmes qui le fascinent, le signe et l'instinct.
Après les formes complexes et enchevêtrées de ses Sables des années 1940, « Fête » représente la pleine plongée de l'artiste dans la question du signe pictographique. Vers 1955, Masson commence une nouvelle série de personnages et de signes : des formes calligraphiques qui semblent danser sur des fonds monochromes. La simplicité de l'écriture de La Fête, alliée au caractère pictographique, parfois même anthropomorphique de ses signes, rappelle les inscriptions divinatoires, vieilles de plusieurs milliers d'années. Pour Masson, artiste toujours intéressé par les flux d'énergie qui animent le monde, l'œuvre prendrait le même rôle magique et incantatoire. Dans un texte intitulé « Une peinture de l'essentiel », Masson s'exprime sur l'influence que la peinture et la pensée extrême-orientale ont sur lui, notamment la liberté du geste dans un espace infinite et les forces vitales et élémentaires de la philosophie zen des Liezi. Si le pictogramme est l'une des grandes préoccupations des mouvements d'avant-garde, dans la quête utopique d'un langage universel, c'est une traduction plus subjective et plus libre des forces sous-jacentes de la nature que Masson opère dans ses œuvres. Cette philosophie est accentuée par la touche de l'artiste, épaisse d'empâtements dans un tourbillon de matière picturale. Ses formes semblent ainsi danser sur le fond rouge incendiaire.
Artiste en constante transformation, les dessins automatiques surréalistes de Masson se métamorphosent ici pleinement en signe pictographique et vitaliste.
Provenance : Atelier de l’artiste, Galerie Louise Leiris, Paris, 1956, Galerie Beyeler, Bâle, Galerie Cleto Polcina, Rome, Collection particulière, Paris (depuis 1996).
Expositions : XXIX Exposition biennale internationale des Beaux-Arts, Venise, 1958.
5th International Art Exhibition, Japan, 1959. Madrid, André Masson, Armero Ediciones, Nacional Centro de Arte Reina Sofia, 29 janvier - 19 avril 2004. Catalogue n° 250. Céret, André Masson, une mythologie de l’être et de la nature, éd. Silvana, Musée d’art moderne de Céret, 22 juin - 27 octobre 2019. Catalogue n° 197.
Littérature : André Masson, 29 janvier - 19 avril 2004, Musée National de la Reina Sofia, éd Armero, Madrid, 2004, pg. 250. André Masson, une mythologie de l’être et de la nature, éd. Silvana, Musée d’art moderne de Céret, 22 juin - 27 octobre 2019, pg. 197.
En savoir plus:
CHEN JIANG-HONG
Stand n°87, Galerie Taménaga
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Chen Jiang-Hong (Chine, Tianjin 1963)
Sans titre, 2024
Huile sur toile
130 x 162 cm
Provenance: atelier de l’artiste
Pour en savoir plus : Chen Jiang-Hong, Sans titre, 2024 |Galerie Taménaga
Chen Jiang-Hong est né en 1963 à Tianjin, une grande ville située au nord de la Chine. Dans un premier temps, il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Tianjin avant d’intégrer la très sélective Ecole des Beaux-Arts de Pékin. Au terme de ses années d’études, il décide de partir à la découverte du monde et des cultures étrangères. Il est admis à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1987. Dès 1989, alors qu’il est toujours élève aux Beaux-Arts, le jeune artiste bénéficie d’une première exposition personnelle au sein d’une galerie parisienne lors de laquelle il est remarqué par la critique. La carrière de Chen Jiang-Hong est alors lancée.
L’œuvre de Chen reflète bientôt son parcours, à mi-chemin entre les deux univers qui l’ont vu grandir. S’éloignant des traditionnels supports asiatiques de soie ou de papier, influencé par l’héritage occidental, l’artiste choisit de peindre sur toile : soit à l’encre, quand il s’agit d’une toile brute, soit à l’huile, quand il s’agit d’une toile enduite. Délayée à l’essence de térébenthine, l’huile adopte la fluidité de l’encre et peut-être travaillée jusqu’à la transparence. Pourtant, l’utilisation de longs pinceaux à poils de loup ramène irrémédiablement l’art de Chen Jiang-Hong dans le sillon de la tradition calligraphique chinoise. Présentant la particularité de servir de réservoir à médium, ils permettent à l’artiste de couvrir une vaste surface en un seul geste, ce geste si primordial dans l’œuvre du peintre.
Appartenant à la peinture Xieyi, signifiant littéralement « écrire l’idée », l’art de Chen entretient d’étroits liens avec la respiration, le souffle et la méditation. L’artiste étend la toile à plat sur le sol de son atelier, applique ensuite sur la surface vierge le pinceau imbibé, puis, tout le corps entraîné par son élan, il exécute une chorégraphie exaltée ; le motif apparaît alors sur la toile.
En savoir plus:
Stand n°87- BRAFA Art Fair |Galerie Taménaga
Plus d'informations :
📍 BRAFA Art Fair – Brussels Expo (Palais 3 & 4)
Place de Belgique 1
1020 Bruxelles – Belgique