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« A portée d’Asie : Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France (1750-1930) »

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Une exposition à découvrir au musée des Beaux-arts de Dijon jusqu’au 22 janvier 2024

 

Conçue en partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et reconnue « d’intérêt national » par le ministère de la Culture, l’exposition propose au public de découvrir deux siècles d’engouement pour les arts asiatiques en France.

Fontaine

Chine, dynastie Qing, époque Kangxi (1662-1722) [porcelaine], et Paris, vers 1730-1740 (poinçons et monture)

Porcelaine à couverte turquoise, monture en argent

H. avec accessoire 29 ; L. avec accessoire 15 cm

Paris, musée du Louvre, département des objets d’art, inv. R 392

© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean

Riche de plus de 300 œuvres d’une grande diversité technique, historique et géographique, faisant dialoguer collections nationales et fonds extrême-orientaux de régions, l’exposition est l’opportunité de découvrir la richesse des collections asiatiques des régions comme le fonds de Florine Langweil à Colmar et Strasbourg, de Jules Adeline à Rouen ou d’Adhémard Leclère à Alençon et plus particulièrement les collections de Dijon dont une centaine d’objets ont bénéficié d’interventions de restauration en amont de l’exposition. Ce fut le cas pour le paravent de Coromandel, chef-d’œuvre issu du « cabinet chinois » du parlementaire dijonnais Jehannin de Chamblanc au XVIIe siècle, objet du tout premier mécénat participatif lancé par les musées de Dijon.

Paravent à huit feuilles. Scène de palais, l’arrivée d’une délégation et les festivités en l’honneur du général Guo Ziyi

郭子儀 (697-781) des Tang

Chine, dynastie Qing, époque Kangxi (1662-1722) ou Qianlong (1736-1795), fin du XVIIe–XVIIIe siècle

Bois, « laque de Coromandel » (décor gravé et coloré dit kuan cai 款彩, polychromie, dorure)

H. 135 ; L. 346 ; Ep. 1,8 cm

Dijon, musée des beaux-arts, inv. CA 1631-1 à CA 1631-8

 

L’art de collecter

 

Le parcours proposé par le musée donne un aperçu de l’évolution des usages et des imaginaires autour des objets collectés dans un contexte d’engouement pour l’Extrême-Orient au rythme de l’intensification du commerce.

 

L’exposition met en lumière le rôle des marchands-merciers au XVIIIe siècle dans la promotion des objets asiatiques et la transformation inventive de ces productions et leur diffusion auprès d’une clientèle aristocratique. Puis, suite à l’ouverture forcée des frontières de la Chine puis du Japon, le développement d’un marché spécialisé au XIXe siècle provoque un engouement nouveau pour l’Asie mêlant collectionnisme et érudition. C’est cette approche savante qui nourrit les carrières remarquables de marchands comme Florine Langweil qui s’impose comme une experte reconnue lors des grandes ventes de l’Hôtel Drouot. Grande donatrice des musées parisiens, elle fera don d’une part importante de sa collection pour fonder les premières sections d’art asiatiques des musées de Colmar, Mulhouse et Strasbourg dans son Alsace natale.

Kitagawa Utamaro 喜多川歌麿 (1753-1806)

Yamauba 山姥 et Kintarō 金太郎 : La Fumée du tabac

Japon, époque Edo (1603-1868), 1801-1803

Gravure sur bois, encre et couleurs sur papier

Éditeur : Tsutaya Jūzaburō 蔦屋重三郎

H. 38,2 ; L. 25,7 cm (format ôban)

Strasbourg, Cabinet des estampes et des dessins, inv. MAD XX.149

© Musées de la ville de Strasbourg / M. Bertola 

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L’exposition explore également l’intensification des flux d’objets dès le milieu du XIXe siècle à travers tant des missions officielles, à la fois diplomatiques et commerciales, que des missions exploratoires transmises au public via la mise en récit du Voyage. Les premières études de terrain au tournant du XXe siècle élargissent encore les champs d’intérêt artistiques, archéologiques ou ethnographiques de l’Asie favorisant la conception de collection à distance de l’exotisme d’une Asie « à demeure ».

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Paravent aux huit vertus du confucianisme (munjado)

Corée, époque Chosǒn (1392-1910), XIXe siècle

Bois, encre et couleurs sur papier

H. 84 ; L. 240 cm

Paris, Musée national des arts asiatiques – Guimet, inv. MG 15225

© MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Jean-Yves et Nicolas Dubois

 

 

Le musée des beaux-Arts de Dijon vous propose enfin un contrepoint contemporain à l’exposition en présentant une sélection d’œuvres de l’artiste japonais Gentaro Murakami. Élaborées à partir de photographies anciennes, ses peintures témoignent des évolutions de la société japonaise dans la première moitié du XXe siècle, entre tradition et occidentalisation. Il interroge le regard porté en Occident sur le Japon et confronte les représentations d’un Japon disparu et d’une France fantasmée.

Gentaro Murakami

Portrait de famille

2023

Huile sur toile

H. 150 ; L. 200 cm

Collection de l’artiste

© Gentaro Murakami

© ADAGP, Paris, 2023

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Commissariat de l’exposition :

 

Catherine Tran-Bourdonneau, conservatrice du patrimoine, responsable des collections extra-européennes du musée des Beaux-Arts de Dijon

Pauline d’Abrigeon, conservatrice en charge des collections chinoises à la Fondation Baur, Musée des arts d’Extrême-Orient à Genève

Pauline Guyot, chargée d’études et de recherche à l’INHA, en charge du programme « Collectionneurs, collecteurs et marchands d’art asiatique en France. 1700-1939 »

Avec la contribution de

Agnès Werly, responsable des collections XXe et XXIe siècles des musées de Dijon, pour le Contrepoint contemporain : Gentaro Murakami

 

En savoir plus : https://musees.dijon.fr/exposition-a-portee-d-asie

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