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Sylvie Tiago, galeriste

Créée en 2013, la Galerie Tiago que vous retrouverez pour la prochaine édition du Printemps Asiatique est située au cœur du Carré Rive Gauche à Paris, entre Saint-Germain-des-Prés, le musée d'Orsay et le musée du Louvre. La galerie est spécialisée dans les œuvres japonaises Momoyama, Edo et Meiji. Namban, laque, paravent, mobilier européen, et curiosités se côtoient de manière unique. Passionnée par le «Grand Siècle», la Galerie Tiago aime combiner des objets de différents horizons, périodes, styles, artistes, afin d'inventer un univers décoratif fascinant.

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Sylvie Tiago, à la tête de la galerie Tiago, a bien voulu se prêter au jeu de l’interview pour le Printemps Asiatique. C’est l’occasion d’en découvrir plus sur son parcours et sa galerie.

Pour commencer, pourriez-vous décrire votre parcours ? Pourquoi cette spécialisation dans les arts asiatiques ?

J’ai travaillé dans plusieurs galeries aux spécialités différentes, ce qui m’a permis d’acquérir connaissances et expertises. La galerie Tiago a ouvert au 36 rue de l’Université en 2013. Très vite j’ai su que j’aimerai faire un métier proche de l’histoire de l’art, des objets, de la recherche. J’ai beaucoup fréquenté les ventes aux enchères, expositions, musées et galeries.  La longue collaboration avec Jean-Claude Hureau à la galerie des Laques a été particulièrement importante dans mon parcours. J’ai découvert une autre manière de « regarder».

Pouvez-vous décrire votre galerie ?

Cabinet de curiosité ! Ma passion : les laques du Japon. J’aime présenter des objets d’époques, de matériaux, genres différents, ensemble. J’essaie de créer des univers particuliers dans lesquels tout est possible. La galerie présente des paravents, objets en laques du Japon : kobako, suzuribako, inro, netsuke, jizai,... bronzes japonais animaliers, paniers à ikebana, porcelaines, mobilier et objets des XVIIIème et XIXème siècles ainsi que quelques pièces de créateur comme Louis Cane.

Le souci du détail, le perfectionnisme m’animent toujours, aussi bien dans les contacts avec mes clients que dans la sélection des objets. Une attention très particulière est accordée à la qualité et la provenance de chacune des œuvres présentées. Être antiquaire est une passion nourrie de curiosité, de découvertes, de recherches mais aussi de transmission. Mon engagement est axé sur le respect de mes clients en proposant des œuvres de qualité. Internet a donné une nouvelle orientation à notre profession mais sa nature profonde reste la même.

La galerie Tiago est aussi une affaire de famille dont tous les membres (même ceux qui exercent des métiers différents) sont chineurs, découvreurs, passionnés, collectionneurs.

Un objet phare ?

Un grand suzuribako (nécessaire à écrire), époque Edo (1603-1868). Le décor figure un paysage montagneux, parcouru par une rivière, bordé par deux habitations ainsi que des arbres (pins, cerisiers en fleurs). Il s’agit très probablement la station Okabe, ouverte en 1602. Elle est la 21ème des 53 stations du Tôkaidô, l’axe principal du Japon à l’époque Edo.

Quel artiste ou œuvre rêveriez-vous de présenter ?

J’aimerais beaucoup présenter une sélection de pièces  Nanban. “Nanban” désigne en japonais «les barbares du sud», les portugais, commerçants ou missionnaires venus sur l’archipel au XVIème siècle. C’est une période fascinante, la rencontre de deux cultures, nippone et européenne.

Coffre de style namban à couvercle demi-cylindrique en bois laqué noir (urushi) et or (maki-e) et incrusté de nacre (raden)

Coffre de style namban à couvercle demi-cylindrique en bois laqué noir (urushi) et or (maki-e) et incrusté de nacre (raden)

Une œuvre en particulier vous a-t-elle marquée durant votre carrière ?

Les objets qui ont fait battre mon cœur sont très nombreux.

Un suzuribako, qui a particulièrement intrigué l’historienne de l’art japonaise Mari Terakawa. Son travail sur l’œuvre a été remarquable ! Le décor de ce suzuribako présente de riches motifs paysagers (Lac Biwa), des stations du Tokaido et de vues de Kyoto et d’Osaka, décrites par des bannières. Le travail de recherche a permis de dater cette pièce et de documenter les sites représentés à l’aide de gravures, plans et textes.

Ce métier entraine de perpétuelles découvertes, chaque objet est une quête. Une bibliothèque comportant près de 200 ouvrages nous permet d’effectuer nos recherches et de documenter toutes les œuvres. C’est un travail absolument fascinant.

Votre dernier coup de cœur artistique ?

Tous les objets sélectionnés pour cette nouvelle édition 2023 du Printemps Asiatique Paris.

Et bien sûr les prochaines découvertes...

Un musée favori ?

J’ai de nombreux musées préférés mais j’ai une relation particulière avec le musée d’Ennery, collection de Clémence d’Ennery constituée à la fin du XIXème siècle et abritée dans l’hôtel particulier de l’avenue Foch construit par son mari à la même époque. Je suis fascinée par les centaines de netsuke présentés dans des vitrines signées Viardot, les coffres Namban, les céramiques... C’est une visite qui se mérite, à plus d’un titre !

J’aime également beaucoup le musée Camondo.

Et la fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne. C’est LE collectionneur éclairé et passionné par excellence. Sa collection réunit 5000 ans de chefs-d’œuvre de l’Egypte antique au XXème siècle.

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Oeuvres

Coffre Namban :

https://www.galerietiago.com/les-objets-dart/coffre-namban-3/

Grand suzuribako : https://www.galerietiago.com/les-objets-dart/grand-suzuribako/

 

Musées

Musée d’Ennery : https://www.guimet.fr/decouverte-du-musee-dennery/

Musée Nissim de Camondo : https://madparis.fr/Musee-Nissim-de-Camondo-125

Fondation Calouste Gulbenkian : https://gulbenkian.pt/museu/en/bienvenue/?gclid=Cj0KCQiA0oagBhDHARIsAI-

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Pour en savoir plus :

www.galerietiago.com

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