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Portrait

Julie Béalu, co-directrice de la galerie JM Béalu & Fils, trésorière du Carré Rive Gauche

Mélanie Balthazar-Lécuyot, directrice de la galerie Reflets des Arts, secrétaire au Carré Rive Gauche 

À l’occasion de la 8ᵉ édition du Printemps Asiatique Paris, Mélanie Baltazar-Lécuyot, directrice de la galerie Reflets des Arts et secrétaire du Carré Rive Gauche, et Julie Béalu, co-directrice de la galerie JM Béalu & Fils et trésorière de l’association, exposent pour la première fois conjointement au 3ᵉ étage de la Pagode de Paris, du 6 au 12 juin 2025.

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Au 3 rue du Bac, la galerie JM Béalu & Fils, forte de plus d’un demi-siècle d’histoire, se distingue par sa sélection de céramiques européennes et orientales du XVe au XVIIIe siècle, ainsi que par ses meubles et objets d’art des époques Louis XIV à Louis XVI. Julie Béalu, experte en céramique ancienne, poursuit avec son père Christian Béalu l’organisation du Parcours de la Céramique et des Arts du Feu.

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Installée au 42 rue de Verneuil, la galerie Reflets des Arts est spécialisée dans les antiquités japonaises, notamment les laques et netsuke de l’époque Edo (XVIIᵉ – XIXᵉ siècles), accompagnant amateurs et collectionneurs dans la quête d’objets uniques.

Mélanie Baltazar - Lécuyot et Julie Béalu

Cette 8e édition marque une première collaboration entre le Printemps Asiatique Paris et le Carré Rive Gauche. Une conférence est notamment prévue le 12 juin. Mélanie, en tant que secrétaire du Carré Rive Gauche, pouvez-vous nous en dire davantage sur cette synergie naissante ?

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En effet, cette année verra naître la première collaboration entre le Carré Rive Gauche et le Printemps Asiatique à Paris. Plusieurs galeries du Carré Rive Gauche sont membres du Printemps Asiatique et ce depuis plusieurs années. Nos événements ont lieu à quelques jours près au même moment et au même endroit. Ils sont parfaitement complémentaires et rassemblent les plus grands spécialistes pour rendre compte de la richesse du marché de l'art.
 

C'est donc une formidable opportunité qui s'offre à nous de se rencontrer et de faire dialoguer nos deux évènements ! Nous sommes très heureux et honorés de recevoir le Printemps Asiatique le 12 juin prochain, au sein du Carré Rive Gauche.
Nos deux événements permettront aux visiteurs, collectionneurs et amateurs d'art, d'allier à la découverte d'objets d'exception, la visite des galeries et des musées, la rencontre avec des spécialistes, à des moments de convivialité et de partage autour de conférences riches et diversifiées, de rencontres et de parcours. Nous offrirons le meilleur, le plus beau et le plus exigeant, dans nos spécialités respectives. Vaste programme ! Nous avons hâte de vous y accueillir.​

Pourriez-vous chacune retracer l’histoire de vos galeries respectives ? Quelles ont été les grandes étapes de leur évolution ?​

Mélanie Baltazar – Lécuyot : Créée il y a 12 ans, Reflets des Arts était dès l'origine spécialisée dans les laques d'Extrême-Orient, avec un intérêt prononcé pour les laques du Japon.
Au départ, mon bureau était ouvert essentiellement sur rendez-vous ; j’organisais trois expositions par an, spécialisées dans le Japon de l'époque Edo, dans l'univers des laques, mais aussi des Netsuke. J’ai eu l'opportunité, lors de la célébration de l'année Franco-japonaise en 2018, d'exposer à l'Hôtel de Crillon. Après cet événement, j'ouvrais ma propre galerie l'année suivante dans le Carré Rive Gauche. La galerie est située 42, rue de Verneuil. Je suis spécialiste des antiquités du Japon allant du 17e à la fin du 19e siècle, avec un intérêt particulier pour les laques et les Netsuke, mais
également pour les armures, les paravents japonais et les estampes.

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Julie Béalu : Fondée il y a plus d’un demi-siècle par ma grand-mère Jeanne-Marie Béalu, je suis la 3eme génération et comme mon père Christian Béalu, je suis spécialiste en céramique de l’Europe à l’Orient du XIIIe au XVIIIe siècles.
Au départ le magasin se situait boulevard Saint- Germain et nous avons déménagé en 2005, tout juste 20 ans, pour intégrer le quartier du Carré Rive Gauche au 3 rue du Bac, concentration de galeries uniques au monde.

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Comment êtes-vous toutes deux entrées dans le monde du marché de l’art ? Était-ce une vocation naturelle, ou une passion qui s’est imposée au fil du temps ?

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Passionnées par l'univers des objets d’art depuis l'enfance, nous avons toutes les deux, très jeunes, orienté nos études dans cette voie.

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Mélanie Baltazar – Lécuyot : Après une formation initiale de cinq ans à l’école Boulle à Paris, j'ai intégré en 2007 le département de Haute-Orfèvrerie de la Maison Christofle à Paris, comme orfèvre. Rapidement, en parallèle de mon métier, passionnée par les objets d'art anciens dans un plus large domaine et par leur histoire, j'ai poursuivi des études à l’Institut d’Études Supérieures des Arts à Paris et en suis sortie diplômée en qualité de spécialiste en biens et services
culturels – option mobilier et objets d'art. C'est ainsi que j'ai rejoint le marché de l’Art et l’expertise des œuvres. Trois ans plus tard, j'allais créer Reflets des Arts.

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Julie Béalu : On peut dire que « je suis tombée dedans quand j’étais petite ». J’ai toujours été
entourée d’œuvres d’art et également bercée par le marché de l’Art. C’était une évidence qu’après mes études d’histoire de l’Art, j’intègre la galerie et continue l’activité familiale.

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Mélanie, votre galerie est reconnue pour sa spécialisation dans l’art japonais des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Qu’est-ce qui vous a guidée vers cette période et cette culture ? Quel lien personnel ou professionnel entretenez-vous avec le Japon ?​​

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La vie est faite de rencontres. J'ai découvert le Japon par les laques et plus précisément par une spécialiste, professeur à l’École Boulle. Je suis allée à sa rencontre à Paris puis dans son atelier en Catalogne. J'ai appris à ses côtés à appréhender cette matière. Ce fut la première personne à me sensibiliser à l'art japonais. Nous avons entretenu depuis des liens étroits et une profonde amitié.


Mes études à l’Institut d’Études Supérieures des Arts m'ont par la suite encouragé dans cette direction. Quelques années plus tard, j'ai eu la chance de rencontrer des spécialistes du Japon, des personnes passionnées. C'est grâce à elles que je suis ici aujourd'hui. Leur bienveillance, leur regard et leur acuité ont été tant de facteurs déterminants qui m'ont guidé vers ce métier. Le Japon et l'art japonais offrent, selon moi, une sensibilité, une poésie et un raffinement uniques.​

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Julie, la galerie JM Béalu & Fils s’est fait une réputation dans le domaine des céramiques de collection, aussi bien européennes qu’asiatiques. Comment cette passion pour la céramique est-elle née ? 

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En commençant le métier, je ne m’étais pas forcément dirigée vers la céramique. En m’apercevant que chaque jour j’apprenais, grâce à mon père, de nouvelles choses différentes et intéressantes, j’ai fait de la céramique ma spécialité. On ne s’ennuie jamais, on découvre toujours de nouvelles pièces.​

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Vous êtes également à l’initiative du Parcours de la Céramique et des Arts du Feu, événement incontournable de la rentrée artistique. Pourriez-vous nous en dévoiler l’esprit, les temps forts, et l’intention qui anime cette manifestation ?​

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Il s'agit vraiment de l’événement pour promouvoir la céramique et les Arts du Feu. En plus d’être une manifestation commerciale importante, le Parcours est un événement culturel avec l’organisation d’un cycle de conférences sur 3 jours,

un partenariat avec un musée, cette année le musée de la céramique de Rouen : le musée prête des objets qui seront exposés dans le galeries participantes pendant la durée de l’évènement, sans oublier la remise du « prix Bernard Palissy » destiné à récompenser un ouvrage déjà publié sur la céramique, le verre et les émaux de toutes époques et toutes origines.

Dans vos parcours respectifs, il y a sans doute eu des œuvres, des artistes ou des objets qui vous ont particulièrement marquées. Pourriez-vous partager avec nous vos derniers coups de cœur artistiques ou culturels (expositions, objets, livres..) ?

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Il y en a plusieurs c’est évident. Il y a des collections qui nous ont réellement marquées. Ce sont des vies consacrées aux objets pour arriver à constituer des ensembles d'une telle qualité ! Nous avons eu la chance toutes deux, de découvrir des lieux qui nous ont transporté dans cet « ailleurs » que nous recherchons tous à travers la collection.

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Julie Béalu : Je me souviens avoir été marquée par la mise en scène de l’exposition « Un firmament de porcelaines de la Chine à l’Europe » au musée Guimet au printemps 2019, avec la reproduction de la salle des porcelaine du palais Santos au toit pyramidal encastré d’assiettes en porcelaine de Chine décorées en bleu et blanc – qui a eu un impact décisif sur
les productions des céramiques du continent européen et sur l’art européen en général : faïences et azulejos du Portugal, faïences de Delft, de Nevers de Rouen ... et des essais de porcelaines en suite.

 

Mélanie Baltazar – Lécuyot : Je me souviens d'un ravissant Netsuke, au tout début de mon activité, représentant un petit daim en ivoire et laque d'or allongé sur une terrasse couverte de feuilles d'érable, que j'avais trouvé lové dans un vieil écrin à bijoux. Plus récemment, un rare ours noir dont le regard et la posture me captivaient. Je me souviens qu'au moment de l'expédier à l'acheteur, j'ai ré-ouvert le paquet complètement, pour le contempler une dernière
fois avant son grand départ. Cela peut paraître curieux à posteriori mais c'était plus fort que
moi.
Ma première visite au Musée d'Ennery à Paris, il y a des années, m'a subjuguée. Clémence d'Ennery avait tout compris, tout saisi d'un monde qui lui était pourtant presque totalement étranger. Elle en a fait son univers, et a su capter dans chacune des œuvres qu'elle a réuni, la force et le caractère unique qui la rendait réellement exceptionnelle. Plusieurs pièces sont d'une qualité tout simplement introuvable. Pour ne rien gâcher, sa collection est restée préservée dans son écrin d'origine, de la fin du 19e siècle. Cette découverte a été décisive pour moi.

Du 5 au 12 juin prochain, vous présenterez vos collections à la Pagode de Paris dans le cadre du Printemps Asiatique. Que réservez-vous au public pour cette exposition ? Quelles pièces ou thématiques mettez-vous en avant ?

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Une ravissante grue vous accueillera à l'entrée de la pagode (dont la sœur jumelle se trouve dans la collection / maison et musée Jean Cocteau).

La galerie Reflets des Arts et à la galerie J.M Béalu & Fils mettront en avant un ensemble d'armures entourées d'objets d'art du Japon de l'époque Edo (dont l'un d'entre eux attribué à Ogata Korin) et de porcelaines de Chine d’exportation, faites pour l’Europe. Un bel ensemble de décors bleu et blanc, Famille Verte, Famille Rose, et aussi le décor dit « Pompadour » longtemps attribué ainsi par les historiens du XIXe siècle et remis en doute par M. Beurdeley (Cf. Pot à sucre présenté sur la photo Portrait).​

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CONTACT

Reflets des Arts 

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Adresse :

42 rue de Verneuil

75007 Paris

​

Contact :

refletsdesarts@gmail.com

Tel : +33 (0)6 21 32 20 24​

JM Béalu & Fils​​

​

Adresse :

3 rue du Bac

75007 Paris

​

Contact :

bealu@wanadoo.com

Tel : +33 (0)1 45 48 46 53​

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PRINTEMPS ASIATIQUE PARIS

Du 5 au 14 juin 2025

Les plus importantes galeries d’art et d’antiquités spécialisées, maisons de ventes aux enchères et institutions culturelles s’unissent pour rendre compte de la richesse des arts asiatiques et du dynamisme du marché français.

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