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Portrait

Magna Gallery Paris

Installée au cœur du Carré Rive Gauche, au 25 rue de Beaune dans le 7ᵉ arrondissement, la Magna Gallery se consacre à un dialogue renouvelé entre l’Orient et l’Occident à travers des expositions d'art moderne et contemporain

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Rodrigue Naucelles, Emmanuel de Boisset, Thomas Guénin et Arnaud Pagnier fondent la Magna Gallery Paris en 2024. Soutenue par l'expertise de Mignon Yu, commissaire d'exposition, la galerie s'engage dans une recherche fondamentale visant à refléter la création contemporaine coréenne, chinoise et japonaise, en miroir avec les artistes occidentaux inspirés par les arts asiatiques.

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Pour la première fois, la Magna Gallery exposera à la Pagode de Paris pour la 8e édition du Printemps Asiatique Paris, du 5 au 12 juin prochain.

Vous êtes quatre associés - Arnaud Pagnier, Rodrigue Naucelles, Emmanuel de Boisset et Thomas Guénin - à la tête de Magna Gallery. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre rencontre et la genèse de la galerie ?​

Thomas Guénin, Rodrigue Naucelle, Emmanuel de Boisset, Arnaud Pagnier

© Magna Gallery Paris

Magna Gallery est un projet commun issu de nos quatre personnalités très complémentaires. Rodrigue après avoir dirigé la galerie Boccara et travaillé pour Artcurial est établi comme marchand d’art depuis plus de quinze ans, avec une expertise aboutie sur les grands noms de la peinture du XXe siècle. Emmanuel et Arnaud ont créé leur galerie à
Lille et à Paris en 2014, après une carrière dans les secteurs luxe et tech. Thomas nous rejoint en 2019, après un double cursus en photographie et en commerce de l’art. Sous la bannière Magna Gallery Paris, nous nous impliquons ensemble dans les échanges artistiques entre Orient et Occident.
Ce qui est certain, c’est que notre nouvelle galerie repose sur une passion partagée et très large de l’art et de la collection. Pour l’anecdote, le projet de Magna Gallery Paris, positionnée sur la scène contemporaine, a débuté par des discussions passionnées sur l’art ancien ! La création d’un lieu permanent, d'une véritable galerie incarnant notre goût et notre
vision artistique, nous a amené à nous associer formellement après plusieurs années de collaboration qui ont confirmé notre affectio societatis.

Vous mettez en valeur un dialogue entre Orient et Occident. En quoi celui-ci est-il une
spécificité de la galerie ?

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C’est une spécificité mais surtout un axe stratégique qui repose sur un goût assumé. Nous pensons que le public, nos clients, nos collectionneurs sont sensibles à une programmation ayant une ligne éditoriale bien identifiable. Ce dialogue Orient-Occident est notre identité. Il est à la fois très contemporain sur le plan artistique, mais aussi plus largement sur les plans culturel, économique et politique. Il faut constater que l’art de l’Asie perpétue un grand potentiel d’attraction, qu’il fascine un large public, connaisseur ou non. Il détient un grand pouvoir de séduction et de désirabilité, il donne par sa force esthétique un accès immédiat à l’Asie.


Ce dialogue Orient-Occident a d’autant plus de sens qu’il a des racines anciennes. L’Orient a inspiré et influencé les arts occidentaux depuis longtemps. Et l’histoire de l’Art est jalonnée de mouvements propres à révéler les merveilles de l’Asie et son intégration dans l’esthétique européenne.

Que l’on parle du “goût de la Chine” dès le XVIIe, du commerce des porcelaines de la Compagnie des Indes, de l’attrait pour les laques de Coromandel, et plus proche de nous dans le temps, du japonisme, des expositions internationales au XIXe et XXe siècle, des artistes post-coloniaux, nous espérons apporter notre pierre à l’édifice en prolongeant ce dialogue avec l’Asie, dans une temporalité pleinement actuelle.

Vous semblez particulièrement intéressés par l’art coréen (en témoignent les articles dédiés sur votre site internet). Pourquoi cette orientation ?

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Rodrigue a tissé des liens très tôt avec le marché de l’Art coréen. La rencontre avec l’association des artistes coréens en France (Sonamou) a été également un moment décisif dans la mise en place de notre programmation coréenne. Depuis près de 80 ans, les artistes venus de Corée ont noué une relation privilégiée avec la France. Magna Gallery Paris souhaite s’inscrire dans la perpétuation et le développement de cette relation.


Indéniablement la Corée dispose aujourd’hui d’un softpower qui la fait rayonner largement. Elle est l’une des toutes premières places de création artistique en Asie. Il nous paraît ainsi évident d’établir notre stratégie en parallèle du Hallyu, cette vague culturelle coréenne qui submerge le monde entier. Nous-même sommes sous le charme de cette culture dont il reste beaucoup d'aspects à découvrir.


Et nous savons convaincre notre public de l’intérêt majeur et de l’émerveillement que procure l’art coréen. Cet art est singulier à plus d’un titre. Les artistes, modernes ou contemporains, ont à cœur de transposer leur contemplation silencieuse de la nature à travers des œuvres très délicates. Leur pensée picturale se fonde des compositions toujours
épurées et élégantes qu’elles soient peintes ou sculptées
.​

Pourriez-vous nous introduire votre prochaine exposition et la façon dont elle résonne avec l’identité de la galerie ?

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Il s’agit d’une exposition personnelle et monographique de l’artiste coréen Lee Young In. C’est le quatrième solo show coréen de notre première saison. Sur le plan esthétique c’est
une proposition à la fois très différente et très complémentaire des précédentes.

 

Dans les œuvres de Lee Young In, on retrouve des préceptes artistiques authentiquement coréens : le minimalisme de la forme, l’extrême qualité plastique et la figuration de la nature.
Tout ceci au service d’une transposition du réel dans une dimension purement poétique. Lee Young In s’applique a une représentation hyperréaliste de galets polis par les eaux détachés sur un fond blanc. Le regard du spectateur s’en trouve saisi par d’effets visuels. L’artiste nous emporte ainsi vers la perfection et la délicatesse du jardin zen.

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Visiter l'exposition en ligne : Exposition Seon - Lee Young-In | Magna Gallery Paris

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Portrait de l’artiste dans son atelier © Magna Gallery Paris

Le marché de l’art contemporain est un secteur compétitif. Quels défis rencontrez-
vous aujourd’hui pour les artistes que vous exposez, et comment les mettez-vous en
valeur ?

 

​​Les arts asiatiques et notre dominante coréenne nous placent de facto sur marché singulier. Ici nous parlons du premier marché, hors nous adressons également une audience privée et publique, cliente du second marché. Et sur ce segment, nous avons en main des œuvres importantes.


Ce qui est primordial, c’est la qualité esthétique et d'exécution des œuvres et de fait, des artistes. Au même niveau d’importance, se trouve l’authenticité des œuvres qui se doivent d’être parfaitement de leur époque, de leur contexte culturel, d’une pensée et d’un geste personnels de leur auteur. Pas d’imitation, pas de pastiche, pas d’anachronisme...
 

Au sujet de la valorisation et de la promotion de nos artistes, la réponse est simple : en leur accordant un espace-temps qui est leur est dédié à 100%. A ce titre nous misons sur les solo show. Ces expositions monographiques à la galerie, où nous pouvons compter sur une clientèle de passage significative, sont relayées par une intense communication online, et par un travail auprès de nos clients privilégiés. Nous les embarquons dans une démarche suivie de nos propres découvertes qui viennent ensuite enrichir leurs collections.
 

Enfin, une galerie se doit de se consacrer à un travail de recherche. Nous souhaitons également apporter un propos scientifique sur nos artistes, en collectant une documentation précieuse sur leur travail, en sollicitant la critique artistique, la littérature et l’histoire de l’art à l’occasion de rédaction de préfaces par exemple. Cette dimension est très valorisante pour des artistes qui sont ou vont entrer pour la plupart dans des collections muséales.

Quelle a été votre dernière découverte artistique ou votre coup de cœur ?

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Oui, il y en a une ! Très importante pour nous ! L'œuvre de l’artiste coréenne Hoon Moreau. Nous restons absolument subjugués par la force de ses sculptures murales et l’inventivité de son univers esthétique. Tout, dans ses rapports de tons comme dans l’alliance des matériaux qu’elle façonne, saisit le regard autant que l’esprit.
 

En préparant depuis près d’un an l'exposition qui a eu lieu en mars et avril dernier, nous avons pu nous émerveiller de tout ce que l’artiste a déjà accompli et porté à un tel niveau d’excellence.

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Hoon Moreau - Memory of the Future T16 - chêne, ebène, diverses essences de bois précieux, feuille d'or, encre de chine - 98,0 x 75,0 cm - 2025

Vous participez pour la première fois au Printemps Asiatique, où vous exposerez à la Pagode du 5 au 12 juin 2025, pouvez-nous en dire plus ?​

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C’est à la fois notre première participation au Printemps Asiatique et notre premier salon d’importance depuis la création de Magna Gallery Paris. C’est un enjeu pour nous de participer à un événement pointu spécifiquement consacré au marché de l’art asiatique auquel nous souhaitons appartenir pleinement. C’est un challenge pour nous, de nous hisser au niveau des grands marchands internationaux et de faire une place à l’art contemporain parmi l’offre exceptionnelle d'œuvres anciennes. Et c’est toutefois excitant de mettre en miroir l’art contemporain et l’art ancien.

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Nous exposerons donc bien évidemment des œuvres contemporaines, et notamment coréennes, sur le salon. En proposant une scénographie qui associe ces œuvres avec d’autres du second marché, coréennes toujours (citons Park Seo Bo, Ha Chong Hyun, Lee Bae, …) et aussi japonaises (Takesada Matsutani, Goichi Kitagawa, …). Le très beau, et historique, lieu de la Pagode va nous permettre de présenter également du mobilier de Hoon Moreau ainsi que des céramiques de Moon Min Soon. Dans l’esprit d’un décor qui correspond aux goûts éclectiques propres aux collectionneurs d’art asiatique. La Maison de C.T Loo illustre parfaitement ce dialogue entre l’Orient et l’Occident dans lequel nous sommes investis.​

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Aerie Lee, 운채 - Good Luck in Ground Cherry 24-68, 91,0 x 91,0 cm

Encre et pigment sur papier coréen, 2025 © Magna Gallery Paris

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Moon Min Soon, Aube I & Aube II © Magna Gallery Paris

Site internet :​

www.magnagalleryparis.com

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Horaires :

Lundi - Samedi, 11h - 19h

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Adresse :

25 rue de Beaune

75007 Paris 

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Contact :

contact@magnagalleryparis.com

Tel : +33 (0)6 60 83 41 61

Printemps Asiatique Paris

Du  5 au 14 juin 2025

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Les plus importantes galeries d’art et d’antiquités spécialisées, maisons de ventes aux enchères et institutions culturelles s’unissent pour rendre compte de la richesse des arts asiatiques et du dynamisme du marché français.

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