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Tintin, Hergé et Tchang

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Une exposition à découvrir au musée départemental des arts asiatiques de Nice jusqu’au 30 juin 2024

 

Le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve (Belgique) s’associe au Département des Alpes-Maritimes pour dévoiler une exposition intitulée “Tintin, Hergé et Tchang”, dans deux lieux culturels d’exception à Nice, gratuits et ouverts à tous. De l’illustration à la bande dessinée en passant par la publicité, le dessin de presse et les arts plastiques, Hergé sera mis à l’honneur à travers une superbe sélection de dessins originaux et d’objets, présentés pour la première fois sur la Côte d’Azur. A travers cette double exposition, le public pourra découvrir au musée départemental des arts asiatiques de Nice 44 planches et 107 œuvres en plus des 72 œuvres dont 10 peintures d’Hergé et 32 planches qui seront exposées à l’espace culturel départemental Lympia.

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Affiche de l’exposition

Les Aventures de Tintin en Asie : rencontre entre Hergé et le véritable Tchang

 

Les Aventures de Tintin sont publiées pour la première fois le 10 janvier 1929 dans Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire d’un journal belge destiné à la jeunesse. Alors qu’Hergé rêve d’un Tintin en Extrême-Orient, il rencontre Tchang Tchong-jen, un jeune étudiant chinois qui va l’initier à la culture de son pays et participer à la création de son chef-d’œuvre : Le Lotus bleu. À la parution de l’album en 1934, les lecteurs assistent à la rencontre entre Tintin et son alter ego chinois Tchang. Une rencontre qui restera l’une des plus décisives pour le jeune reporter et pour Hergé puisqu’elle fait de lui un auteur, dessinateur et scénariste à succès. Son style s’affirme et tout au long du XXe siècle, sa notoriété ne cesse de grandir en France et dans le monde. 

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Tintin en Extrême-Orient

Illustration de couverture pour Le Petit Vingtième du 21 mars 1934

Fan Se-Yeng

Encre de Chine et gouache sur papier à dessin

© Hergé–Tintinimaginatio 2024

Hergé et le véritable Tchang, celui qui prête son nom au personnage de la BD, se rencontrent en 1934 à Bruxelles. Les deux jeunes artistes partagent de nombreux points communs comme la peinture, la sculpture et le dessin, car Tchang est en Europe grâce à une bourse pour perfectionner sa technique d’aquarelliste. Parlant parfaitement le français, qu’il avait appris auprès d’un jésuite de Shanghai, Tchang enseigne à Hergé la peinture au pinceau et à l’encre de Chine et va lui apprendre à dépasser les stéréotypes sur la Chine. Leur rencontre est aussi intense que brève car Tchang doit retourner précipitamment en Chine dès 1935. Il faudra à Hergé plus de 30 ans pour retrouver la trace de son cher ami et plus de 45 ans pour le revoir.

 

Hergé n’est plus le même conteur après leur rencontre, il envisage différemment les personnages que Tintin croise lors de ses aventures : les « autres » deviennent des personnages à part entière, et certains, comme Tchang, deviennent des amis. Même si ses apparitions sont réduites, une quinzaine de pages dans deux albums de Tintin : Le Lotus bleu et Tintin au Tibet, Tchang devient le symbole de l’ouverture au monde de Tintin mais aussi de son créateur Hergé. L’exposition au musée départemental des arts asiatiques à Nice nous raconte l’histoire de ces deux amitiés, entre Hergé et Tchang, entre Tchang et Tintin.

Une amitié retranscrite dans Le Lotus bleu

 

Plus qu’une aventure dans la carrière du petit reporter, Le Lotus bleu symbolise la rencontre entre Hergé et Tchang Tchong-jen, entre Hergé et la Chine. Cette exposition montre au visiteur ce moment de vie important au travers de nombreux documents. Les planches à l’encre de Chine de l’album Le Lotus bleu illustrent l’influence de cette rencontre sur la pratique artistique d’Hergé, un mur de fascicules Le Petit Vingtième, en rapport avec Le Lotus bleu, évoque l’intense activité d’Hergé en tant que dessinateur et illustrateur et les feuillets de documentation et esquisses permettent aux visiteurs de revenir sur le processus créatif et d’assister à la naissance des personnages. Enfin, le musée propose également des objets personnels de Tchang et d’Hergé qui complètent le panorama.

Le Lotus bleu

Planche 110

Encre de Chine et gouache sur papier à dessin

1935

© Hergé–Tintinimaginatio 2024

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A la recherche de Tchang : Tintin au Tibet

 

Dans cet album,  Hergé s’autorise à la rêverie et à une quête plus personnelle qui fait ressurgir un fantôme du passé : Tchang. Car dans les hauteurs immaculées de l’Himalaya, les obstacles que Tintin doit surmonter sont principalement métaphoriques. Certes, il poursuit le yéti, mais il est avant tout à la recherche de son ami rencontré dans Le Lotus bleu. Le dernier échange épistolaire avec le véritable Tchang date de près de 30 ans et à travers cet album Hergé s’interroge sur le sort de son ami perdu. Dans un va-et-vient entre l’œuvre et la vie, le souvenir de cette amitié mène Tintin à braver les plus hauts sommets du monde et conduit Hergé à rechercher son camarade en Chine pour le ramener enfin à Bruxelles en 1981.

Dans Tintin au Tibet, le crayon d’Hergé transpose de manière convaincante l’ambiance des villes, la foule, les femmes en sari et la rupture entre l’effervescence de New Delhi et le calme olympien de l’Himalaya. C’est Alexis Remi, le père d’Hergé, qui se charge de tenir à jour la documentation, jusqu’à la parution de l’album en novembre 1959. Cette part importante du processus créatif d’Hergé tient une place de choix dans l’exposition, où les planches d’albums côtoient des feuillets de documentation, des photographies et des ouvrages spécialisés que l’auteur aimait consulter.

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Couverture de la première édition belge, «imprimerie Casterman»

éditée en 1960.

© Hergé–Tintinimaginatio 2024

Hergé et la Bande Dessinée :

 

Georges Remi, alias Hergé, est né le 22 mai 1907 à Etterbeek en Belgique. Il présente très tôt un intérêt et un talent pour le dessin et signe, à l’adolescence, des illustrations pour les revues scoutes sous son pseudonyme qui deviendra célèbre : Hergé. Sa création, omniprésente, l’habite et participe intimement à la conduite des événements qui ont constitué la trame d’une existence entièrement vouée à la Bande Dessinée. Attiré par d’autres disciplines artistiques, il n’abandonnera pourtant jamais le Neuvième Art. Ses productions sont inspirées en partie par d’autres grands courants artistiques de son époque, ce qui n’empêchera pas Hergé de s’intéresser aussi aux civilisations anciennes et aux arts dits primitifs. Il marque un intérêt croissant dans les années 60 pour d’autres courants d’expression picturale, du pop art à l’abstrait, en passant par le minimalisme.

Considéré comme le père de la bande dessinée moderne, il ouvre ainsi la voie à ce médium qui depuis s’impose dans les arts narratifs en créant un style qui lui est propre : la ligne claire. Sa notoriété et son succès ne feront que croître tout au long du vingtième siècle, en Belgique, en Europe et dans le monde entier.

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En savoir plus :

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Musée départemental des arts asiatiques

405 Promenade des Anglais, 06200 Nice

Ouvert tous les jours, sauf le mardi de 10h à 17h.

 

La programmation culturelle de l’exposition :

https://maa.departement06.fr/activites/activites-a-venir-50332.html

 

Espace culturel départemental Lympia

2 quai entrecasteaux, 06300 Nice

Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 17h.

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